And the Winner is...
The Winner is ? Moi aussi j'ai eu des énormes ascenseurs émotionnels, alors je vous raconte avant de vous dire... Lundi quand j'ai appelé la DRH elle m'a dit que le Président voyait la seconde candidate mardi et que la décision serait prise dans la foulée.
Hier toute la journée j'ai attendu... rien... Hier soir je me disais si c'est oui tant mieux, si c'est non tant pis, demain matin je me remets dans les candidatures. Et j'étais un peu résignée, prête à passer à autre chose. Avec quand même un petit goût amer, me disant que j'ai passé mes trois entretiens il y a cinq, quatre et trois semaines, alors que la seconde candidate voyant le Président hier seulement, sa décision serait un peu faussée, ce que j'ai dit il y a plusieurs semaines étant forcément moins présent à son esprit.
Ce matin, donc, levée huit heures, j'ai fait ma séance d'exercices du jour, et pris mon petit déjeuner. Muesli cuit dans du lait d'amande et kiwi.

Au moment d'aller prendre ma douche, mon portable sonne. Numéro de téléphone non enregistré dans mon répertoire. En ce moment quand un numéro inconnu m'appelle, j'ai immédiatement une bouffée d'angoisse, je pense à mon père...
Mais c'était la Directrice générale, me demandant si j'étais dispo ce matin. Car leur processus de recrutement ayant pris du retard, elle a vu la seconde candidate hier avec le président, mais moi, cela fait déjà quatre semaines, et elle avait envie de me revoir et parler à nouveau avec moi. Et comme j'habite tout près, elle voulait savoir si j'étais dispo pour un entretien à midi. J'ai confirmé avec plaisir, lui disant qu'en effet, je pensais la même chose, que voir les deux candidates à quatre semaines d'intervalle était un peu injuste pour la première.
Il était 10h30. Panique. Panique. Panique. J'ai pris ma douche, choisi une robe, un sac à main. Me suis maquillée légèrement et lumineux, adapté à une journée estivale. J'ai juste eu le temps de relire les notes que j'avais prises au cours des précédents entretiens, et hop, me voici partie.
Moins d'un quart d'heure à pieds donc, comme pour les précédents entretiens, ça c'est encore du plus plus plus qui me fait envie d'avoir ce travail. L'entretien s'est bien passé, j'étais avec la DRH et la Directrice Générale. Ça m'a fait plaisir de les revoir, de me retrouver dans ces locaux clairs et conviviaux. Je le leur ai dit d'ailleurs. L'entretien s'est bien passé, ma panique intérieure s'est transformée en bonne pression.
Je leur ai demandé quand serait prise la décision cette fois. Car à la base, le poste était à pourvoir pour la mi-juillet maximum. Maintenant, la prise de fonction se fera début septembre ai-je demandé, ce qui m'arrangerait entre parenthèses, je pourrais ainsi passer du temps à Charleville, m'occuper de ma mère, voir mon père, tout le mois d'août, l'esprit serein.
Elles m'ont dit que normalement la décision sera prise au plus tard demain vendredi, et peut-être dès cet après-midi jeudi, puisque la Directrice Générale part en vacances. Bon... Autant hier je me disais que si je ne suis pas prise, tant pis, c'est la règle du jeu quand on n'est plus que deux postulantes, autant y retourner aujourd'hui m'a confirmé la réelle envie de travailler pour cette Fédération.
Je suis rentrée encore sous le coup de l'adrénaline, qui a mis un certain temps à retomber. Je tournicotais dans l'appartement comme, dixit Chéri "un poulet sans tête". Impossible de manger, impossible de me poser.
Et à 17h00, mon portable sonne. La DRH. Cette fois je savais que c'était elle, car son numéro est enregistré dans mon téléphone, comme nous avons eu plusieurs échanges. J'ai respiré un grand coup et répondu avec ma voix "calme et professionnelle". Et voilà qu'elle me dit "Nous serions heureux, si vous êtes d'accord, de vous recruter".
Tout a explosé à l'intérieur de moi, mais j'ai répondu que j'étais extrêmement heureuse d'intégrer l'équipe, vraiment très heureuse. Elle m'a dit qu'elle m'envoyait dans le quart d'heure une promesse d'embauche. Et en effet, c'est là que j'ai commencé à y croire. Promesse d'embauche très détaillée, intitulé et descriptif de poste, CDI, salaire, horaires, vacances, avantages sociaux etc... Je signerai le contrat lors de ma prise de fonction.
J'ai répondu "Bon pour accord", et redit par mail mon plaisir d'intégrer l'équipe, de mettre mes compétences à la disposition du Président et de la Directrice Générale.
Je commence mardi 25 août à 9 heures. Un quart d'heure à pieds de la maison donc, peut-on espérer plus grand luxe à Paris ? Pfouuuu je ne réalise pas encore vraiment. Je suis heureuse, plus qu'heureuse de ne pas me retrouver dans le déferlement de chômeurs qu'il va y avoir en septembre... Heureuse d'avoir tout donné dans les entretiens, d'avoir décroché ce travail parce que je le voulais tellement que je me suis battue comme une lionne. Heureuse d'avoir gagné en force mentale grâce aux nombreuses séances avec Philippe. Heureuse d'avoir osé téléphoner pour demander pourquoi ils ne me rappelaient pas et redire mon intérêt pour le poste, heureuse d'avoir répondu à cette annonce et de ne devoir ce travail qu'à moi-même.
Heureuse d'avoir osé quitter mon précédent poste qui ne me convenait pas même si je n'avais pas d'autre poste en vue. Heureuse d'oser affirmer ce dont j'ai envie.
Maintenant je ne dois pas commencer à me faire des films et avoir peur de ne pas être à la hauteur...
Commencer le 25 août c'est génial. J'ai tout un mois pour aller au maximum m'occuper de ma mère, visiter mon père. Le 25 est un mardi car, m'a dit la DRH, la DG rentre de vacances lundi 24 et va passer cette journée à traiter ses mails, les urgences, et pourra ainsi m'accueillir et passer la journée avec moi mardi 25.
Waouh, je ne sais pas si je parviens à vous montrer à quel point je suis heureuse, mais je le suis. J'ai tellement envie de retravailler, de ne plus penser 24h/24 à mes parents, de faire fonctionner mon intellect au lieu de m'angoisser pour une situation à laquelle je ne peux rien.
Je vais pouvoir continuer à aller voir mes parents, le week-end. Chéri est d'accord et me soutient totalement, me disant qu'il aime mes parents et veut lui aussi être là pour eux. Et puis j'ai des RTT dans ce travail, on pourra aussi se faire quelques week-ends en amoureux. Il va falloir tout concilier, c'est comme ça, et c'est bien comme ça, moi je préfère travailler.
Et l'année prochaine, enfin, en septembre plus exactement, ma nièce revient habiter près de chez nous. Elle devait passer le premier semestre de sa troisième année de double licence dans une université américaine, naturellement c'est annulé, ou au mieux, reporté à dans un an. Et encore pas sûr, car elle m'a expliqué que début 2021 elle va préparer et passer des concours pour intégrer des masters spécialisés après sa licence. Alors les Etats-Unis ce sera pour une autre fois.
Enfin bref, du coup, elle fait la rentrée de sa troisième et dernière année de double licence à La Sorbonne. Et non pas l'annexe de La Sorbonne à Tolbiac dans le 13e comme les deux premières années, mais la vraie belle Sorbonne, au coeur de Paris, une des plus anciennes universités si je ne me trompe pas. L'année dernière elle avait trouvé un petit appart dans le 13e, mais là, elle a trouvé à quelques minutes à pieds de chez nous. Nous allons reprendre nos habitudes, qu'elle vienne passer une soirée par semaine chez nous, dîner avec nous. Nous allons à nouveau pouvoir faire du sport ensemble. Elle avait très envie d'habiter tout près de chez nous et de partager nos soirées comme lors de sa première année.
Chéri va continuer à lui faire découvrir les théâtres et restaurants... Nous allons sortir, re-vivre:-)
Enfin, voilà toutes les (bonnes) nouvelles de la journée:-) Ca fait du bien de vous annoncer des choses joyeuses !